mercredi 22 octobre 2014

Illusions perdues
Honoré de Balzac
Folio, Classique
Février 2013
1ère édition : Entre 1837 et 1843
960 pages
Classique


Illusions Perdues raconte le destin de deux amis, l'imprimeur David Séchard et le poète Lucien de Rubempré. L'un restera à Angoulême, l'autre partira pour Paris à la recherche de la gloire. Comédie des moeurs provinciales et parisiennes, fresque sur les milieux de la librairie, du théâtre et du journalisme à Paris aux alentours de 1820, ce roman est plus qu'un roman. Il est tous les romans possibles. En lui coexistent l'épopée des ambitions déçues, le poème lyrique des espérances trompées, l'encyclopédie de tous les savoirs.
Avec Illusions perdues, Balzac nous donne le premier roman total, réflexion métaphysique sur le sens d'une société et d'une époque placées, entre cynisme et mélancolie, sous le signe de la perte et de la désillusion.







"- Avez-vous une maladie incurable ?
- Oui mon père...
- Ah ! nous y voilà, dit le prêtre, et laquelle ?
- La pauvreté."
 


Pfiouu, ca y est... J'ai réussi à finir cette brique de 800 pages ! J'y croyais à moitié, et je me suis découragée à certains moments. Mais je peux dire que c'est maintenant de l'histoire ancienne, même si j'ai réussi à passer de bons moments de lecture.

Lucien Chardon, jeune provinciale d’Angoulême, aspire à la gloire littéraire en devenant poète. Et si il arrivera quelques fois à sortir de la masse, ce livre raconte bien évidemment l'échec de sa vie face à toutes ses illusions sur la vie parisienne et le prestige social. En parallèle, David Séchard, jeune imprimeur et meilleur ami de Lucien, essaye de prospérer avec Eve, soeur de Lucien, avec son commerce.

Ce livre se découpe en trois parties : une racontant les prémices du métier d'imprimeur de David, et l'envie de Lucien d'aller goûter la vie à Paris ; la deuxième exclusivement sur Lucien et sur ses débuts en tant que littéraire, au Cénacle, puis en tant que journaliste. La dernière partie finit sur le retour à Angoulême, où David et Eve essayent tant bien que mal de s'en sortir avec des rêves simples et réalistes, contrairement à ceux de notre anti-héros.

Je ne mentirais pas, j'ai survolé quelques passages. La partie qui aurait du le plus m'intéresser (sur la vie éditoriale et journalistique), est celle qui m'a le plus ennuyée, surtout parce que c'était du point de vue du personnage que j'ai le moins aimé, et qui malheureusement le personnage principal. J'ai eu l'impression de suivre un enfant, qui pense que tout vient en un claquement de doigts et sans effort. Et c'est bien ce qui arrive au début car avec l'aide financière de sa famille, il peut goûter aux plaisirs de sa nouvelle vie à la capitale, jusqu'à la désillusion de ses rêves. 

Si vous connaissez Balzac, vous savez qu'il est l'expert des longues descriptions, et ici on n'y manque pas. Oui des fois c'est long, ça devient ennuyant, mais malgré ça j'ai persévéré et je suis contente car c'est un chef-d’œuvre. Les trois parties ne sont pas égales en termes d'intérêt mais cette belle écriture qu'est celle de Balzac peut donner envie de continuer. 

L'histoire de ce anti-héros, orgueilleux et envieux de posséder toujours plus, contrastée par la vertu du Cénacle ou de sa famille qui se désillusionne elle aussi peu à peu sur les qualités de Lucien m'a plu. Je ne le relirais surement jamais, mais je suis contente de l'avoir lu au moins une fois dans ma vie. C'est beau, c'est profond, même si je sais que je n'ai pas réussi à l'aimer exactement à sa propre valeur. 


"C'est ignoble, mais je vis de ce métier, moi comme cent autres ! Ne croyez
 pas le monde politique beaucoup plus beau que ce monde littéraire : tout
 dans ces deux mondes est corruption, chaque homme y est corrupteur ou corrompu."



CONCLUSION
Un classique long, semé parfois d'embûches face à l'ennui, mais
 j'ai néanmoins réussi à apprécier cette histoire, le contraste
 entre les personnages, et les valeurs qui y sont peintes.
15/20




AUTRE AVIS SUR CET AUTEUR
http://entournantlespages.blogspot.fr/2014/09/la-fausse-maitresse-honore-de-balzac.html

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